Quelles sont les origines du bagad Adarre?

 

 

 

DU BAGAD EN GENERAL...

 

 

        DORIG ET_POLIG_1946 On va d'abord rappeler comment est apparue la formation musicale appelée bagad,

il y aura bientôt 70 ans... Pendant la Seconde Guerre mondiale se rencontrent à Paris, à

Rennes ou ailleurs quelques jeunes gens, de formation artistique, s'intéressant aussi à

la musique et à la danse bretonnes, entre autres : il s'agit de Dorig Le Voyer, Polig

Monjarret, Robert Marie, sans oublier Efflam Kuven, ce dernier de la KAV de Paris

(Kenvroiz ar Viniaouerien = Confrérie des Sonneurs).

 

 

 

JAKEZ FOURNIER_A_ST_ANNE_LA_PALUD_1946-2      En s'inspirant du modèle d'un trio musical traditionnel (bombarde, cornemuse et

tambour de clique) d'une part, et du pipe band écossais (cornemuses et batterie)

d'autre part, ils ont l'idée, devant la porte du Cercle Celtique de Rennes, de créer le

bagad, en associant la bombarde, la grande cornemuse et la batterie écossaises. Dès

la fin de la guerre, de tels groupes - les bagadoù - se forment, un répertoire

traditionnel ou de création (censuré par Jef Le Penven, jeune musicien et

compositeur classique renommé), des stages de type scout... et la participation de ces

groupes à des fêtes folkloriques, en compagnie des cercles celtiques... comme celui

de Plougastel-Daoulas, Korollerien Plougastell, fondé par Jakez Fournier en 1946 :

ce groupe a fêté ses 65 ans en janvier 2011 !


    Désormais, de nombreux patronages, des collèges, des associations (ex. les cheminots de Carhaix,

le 1er bagad connu) veulent ou voudraient avoir leur bagad : émulation quelque peu freinée par le

coût et la difficulté à se procurer des instruments; ainsi, des cornemuses et des tambours sont

transportés d'Ecosse en Bretagne de manière plus ou moins rocambolesque... afin de limiter ou

d'éviter les droits de douane, de transport ! Rapidement, Dorig Le Voyer, un des fondateurs des

bagadoù, devient luthier en bombardes et en cornemuses, métier d'art qu'il va exercer durant toute sa

vie, à Ploërmel puis à Rennes.

   Les bagadoù s'organisent en fédération : Bodadeg Ar Sonerion (Assemblée des Sonneurs) sous la

houlette des pères fondateurs, et pour longtemps; une fédération des danseurs voit aussi le jour:

Kendalc'h. Ces deux fédérations vont parfois se concurrencer âprement... Plus tard, à la fin des années

60, BAS (Polig Monjarret) crée sa propre fédération de danseurs, War'l Leur (Sur l'Aire - à battre...et

à danser -), d'abord dirigée par Paul Morin, de Saint-Nazaire.

     Dès la fin des années 40, les sonneurs ont leur magazine, Ar Soner (Le Sonneur). Ces fédérations,

ce magazine existent toujours, ainsi que des commissions techniques, des concours des bagadoù, des

écoles de musique... mais les fondateurs sont maintenant au paradis des sonneurs... Des années 40 à

aujourd'hui, les Fêtes des Cornemuses de Brest puis le FIL (Festival Interceltique de Lorient) ont

popularisé les rassemblements de danseurs, de sonneurs, où la quantité et la qualité s'améliorent sans

cesse.

 

 

...AU BAGAD ADARRE EN PARTICULIER

 

 

Journal officiel 26 fevrier 1974 Mouez ar MorA Plougastel-Daoulas, pays des fraises, située près de Brest, existe un cercle

celtique,Bleunioù Sivi, depuis le lendemain de la guerre, et deux bagadoù, le bagad

Plougastell et le bagad Adarre. Ce fut d'abord le bagad Mouez ar Mor Braz (Voix de

la Mer) à partir de 1974, formé par d'anciens sonneurs de divers bagadoù, et désirant

jouer dansun esprit de convivialité et de loisir. Plus tard, il va s'orienter vers les

concours et laformation des jeunes, et prendre le nom de bagad Plougastell

(aujourd'hui en 1ère catégorie). Plus tard, en 1992Journal Officiel 4  novembre 1992 Bagad Adarre, se forme un

nouveau groupe,  le bagad PLOUGASTELL ADARRE, fondé par

Jacques FEREC,comprenant d'ailleurs des sonneurs « des origines »

et d'autres venus plus récemment à la musique de bagad, dans leur jeunesse ou à un âge

plus avancé; il comprend aujourd'hui beaucoup de « retraités »... dont le doyen, Jakez

Fournier, cité ci-dessus, a fait partie des pionniers des cercles celtiques, en fondant les

Korollerien - danseurs - Plougastell, en 1946, groupe devenu Bleunioù Sivi, sous la

houlette de Louis-Marie Bodénès, en 1957,  et aussi en jouant en couple ou dans des

bagadoù (à Paris puis à Plougastell) depuis 65 ans !

 

 

     Les sonneurs du bagad Adarre se réunissent, pour travailler et répéter, un soir par semaine (le

jeudi soir (de 20h00 à 22h00), le pupitre cornemuse tous les mardi après midi de (12h00 à 17h00), et

parfois en répétition d'ensemble le dimanche matin, en leur local du stade de l'Etoile Saint-Guénolé,

rue de Kerbrad, à Plougastell. Ils portent le costume traditionnel des « hommes mariés » de

Plougastel, de couleur noire, orné de broderies de couleurs. Par ailleurs, le bagad Plougastell porte le

costume des « jeunes gens » (= célibataires), de couleur verte dominante. Aux instruments

traditionnels du bagad (bombarde, cornemuse et batterie écossaises) viennent s'ajouter d'autres

instruments, comme l'accordéon chromatique, des percussions variées, le « treujenn-gaol » (« trognon

de chou », clarinette bretonne primitive) ou encore le hautbois baroque, la gaïta (cornemuse

galicienne), le tin whistle (flûte irlandaise en métal)... Pour des concerts, des cérémonies, certains

sonneurs sont accompagnés par des grandes orgues ou d'autres instruments classiques.

     Le bagad Adarre interprète un répertoire varié de mélodies, de marches et de danses, airs

traditionnels ou de composition plus récente, chaque année enrichi. Il se produit dans tout type de

manifestation, généralement publique : fêtes, kermesses, rassemblements sportifs ou culturels...

Ainsi, en 2012, la Fête des Fraises (Plougastell), la Fête des Filets bleus (Concarneau), Brest 2012

(fête de la mer et des marins), entre autres rassemblements festifs renommés.

 

 

    A tout point de vue, depuis 65 ans, le bagad est une formation musicale qui ne cesse d'évoluer !